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Compte rendu des visites et échanges
24 octobre 2011

Visite et rencontre au Basilic Café...

 

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 LA VIDEO...



visite basilic

 

Qui sont ces femmes qui ouvrent leurs portes?

Le programme «encourager l’entrepreneuriat par l’exemple» s’appuie sur la participation de femmes entrepreneures qui ont accepté d’ouvrir leurs portes au public pour démystifier la création d’entreprise et encourager les femmes dans leurs initiatives. Ces dernières sont également bénévoles au sein de l’action marrainage d’Initiatives Plurielles. Lors du lancement des visites d’entreprise au Basilic Café, chacune d’entre elles est intervenue pour présenter son activité, son parcours et ses motivations…

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Aline-cambier

Aline Cambier a crée Les p’tits dessous, une entreprise qui fabrique et commercialise des couches lavables depuis 2003.

« Je voulais commencer par une petite anecdote – Un fournisseur m’a demandé la semaine dernière si j’avais l’aval de mon supérieur pour prendre une décision. Je lui ai répondu gentiment que c’était moi la gérante. »

« Je voudrais témoigner du fait qu’il ne faut pas forcément de gros moyens pour démarrer. Lorsque je me suis lancée j’étais en congé parental et j’ai commencé avec quelques centaines d’euros. Le banquier ne m’a pas suivi au démarrage, J’ai dû attendre 2, 3 ans et prouver que le projet était rentable. Donc il ne faut pas se décourager. Si au début, on ne veut pas vous accorder de prêt, il faut y aller tout de même si vous croyez en votre projet et faire vos preuves. »

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Caroline-Delemazure

Caroline Delemazure a crée il y a 7 ans une marque de bijoux, Flowerforzoé.

« Je suis une femme, j’ai deux enfants. Lorsque j’ai lancé mon entreprise, j’étais enceinte de ma deuxième fille. Quand on a un projet qui tient la route, qu’on est accompagnée, il est tout à fait possible de mettre en place et de créer son entreprise avec de l’organisation, beaucoup de passion et de ténacité. »

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Béatrice-Dubois 

Béatrice Dubois a crée depuis plus de deux ans une entreprise, C.H.O. Nature, qui élabore, produit et distribue des produits cosmétiques naturels bio haut de gamme.

« Je suis mariée, j’ai deux enfants et je suis chef d’entreprise depuis 1996. Avant la création de CHO nature, j’ai donc eu d’autres expériences de chef d’entreprise. A l’époque mon deuxième enfant avait 3 ans. Donc on peut être à la fois femme, maman, chef d’entreprise. Ce n’est pas incompatible, loin de là ! »

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 Céline-Grasset

Céline Grasset a crée Les petits terriens qui commercialise des articles bio équitables pour les 0-7 ans depuis 2007. Une boutique a pris le relais du site internet depuis l’année dernière. 

« Je voudrais témoigner pour dire qu’on peut tout à fait commencer petit, grandir progressivement, en fonction de sa vie de famille. Moi, lorsque j’ai crée, j’avais un bébé, j’ai ensuite eu une deuxième fille. La création permet de s’adapter à sa vie de famille. C’est vous qui gérez votre temps et la croissance de votre activité. L’avantage dans la création, c’est que vous récoltez le fruit de votre travail, quelque soit le temps que cela prend. Pour cela, il ne faut pas hésiter à se faire accompagner, à s’entourer de gens capables de vous soutenir, de vous rassurer et de vous donner l’envie de poursuivre lors des périodes plus difficiles. L’idée c’est que la création d’activité est accessible à toutes, alors n’hésitez pas ! 

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 Stéphanie-Morvan

Stéphanie Morvan a crée Joker il y a 6 ans. L’entreprise de services à domicile dispose d’un agrément entreprise sociale et solidaire.

« La création d’entreprise, c’est une expérience formidable et très enrichissante sur le plan professionnel bien sûr mais aussi personnel. Même s’il m’arrive de travailler plus, le fait de gérer moi même mon emploi du temps me permet de gagner en liberté et en qualité de vie ».

« Il n’est pas nécessaire d’avoir fait des grandes études ou d’être fils ou fille d’entrepreneur. Ma mère a été femme de ménage toute sa vie, j’ai moi-même fais les ménages pour financer mes études…  J’ai créé dans ce domaine, c’est aussi une passion ».

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Brigitte-Quaghebeur-2

Brigitte Quaghebeur a crée Herbe et Tradition qui conçoit, fabrique et distribue des produits naturels et biologiques depuis maintenant presque 20 ans. 

« A l’époque, ce n’était pas chose facile puisqu’une femme avec un projet de ce type n’attirait pas forcément la confiance des banquiers. Ils me disaient que je n’étais pas sur un marché porteur. J’ai persévéré par passion. Mon conjoint m’a rejoint dans la société 4 années après sa création. Notre fils, qui avait 8 ans à l’époque a suivi le développement de l’entreprise. Aujourd’hui nous la gérons à trois. Le support de la famille est important. 

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Annabel-Molliard-2

Annabel Molliard a crée un cabinet conseil en marketing direct et vente à distance il y a 8 ans. 

« A cette époque là, j’étais parent isolé, toute seule avec mon fils, je ne bénéficiais pas de l’appui d’un mari. Et pourtant ça s’est bien passé ! Je me suis appuyée sur le soutien d’un réseau d’amis et la création de son entreprise peut également se faire dans ces conditions là. Je n’y connaissais rien en gestion et comptabilité parce que j’ai une formation littéraire, je me disais que ce serait difficile mais en fait pas du tout. J’ai suivi une formation et je m’y suis mise très vite. C’est une aventure passionnante et je vous encourage et vous souhaite à toutes bonne chance dans vos projets ! »

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                 Laureen-Marquer

                     

Laureen Marquer, gérante du Basilic Café, qui ouvre les portes de son établissement pour le lancement du programme « encourager l’entrepreneuriat par l’exemple », présente au public les différentes facettes de son expérience d’entrepreneure…

 

le parcours de Laureen, gérante du Basilic Café


La naissance de l’idée…

« J’ai une formation dans l’hôtellerie restauration. J’ai également fait l’école hôtelière de Lausanne où je me suis familiarisée avec la gestion. Dans mon parcours professionnel antérieur, je faisais partie des équipes d’ouverture, de mise en place d’hôtels, de restaurants. Lorsque mon mari a été muté à Lille, je l’ai suivi et j’ai donc quitté mon emploi. Certaines d’entre vous ont dû vivre la même chose ! Je me suis alors demandé ce que j’allais faire… J’avais au fond de moi cette envie de créer, de me mettre à mon compte. »

 

Le lancement du projet…

« Lorsque je suis arrivée à Lille, je me suis dit qu’il y avait encore des choses à entreprendre au niveau de la restauration. L’idée à commencé à mûrir et j’ai mis 3 ans pour lancer mon projet dont 2 années pour le mettre en place. J’ai d’abord cherché les aides que je pouvais obtenir : aides financières, accompagnement. Sur Lille, je n’avais aucun réseau. Etant au chômage, j’ai bénéficié de l’ACCRE. Le côté technique lié au métier, je le maîtrisais déjà. J’ai alors cherché des structures qui pourraient m’aider à compléter des connaissances qui me manquaient : compétences juridiques et comptables. »

 

Les premiers contacts avec le banquier…

« Je suis allée voir les banques. Le premier banquier que j’ai rencontré m’a demandé comment j’allais m’y prendre pour concilier la restauration et ma vie familiale. Je lui ai expliqué que je travaillais depuis 10 ans dans ce secteur d’activité et que mon rythme de vie n’allait donc pas changer radicalement ! J’ai claqué la porte, je suis partie. Mais je n’ai pas laissé tomber pour autant ! J’ai rappelé la direction de la banque qui était en fait une directrice et c’est devenu ma banque. »

 

Les qualités d’une entrepreneure...

« C’est un changement de vie qu’on opère quand on décide de devenir chef d’entreprise. Ce n’est pas quelque chose qu’on fait à la légère : vous allez investir du temps, éventuellement de l’argent. Dans ce cadre, ce qui est important c’est de connaître vos limites. En tant que créateur d’entreprise, il y a toujours des choses à faire, on se donne à fond ! Mais il faut aussi s’avoir s’arrêter, prendre des vacances, partir en week-end. Si vous avez trop le nez dans le guidon, vous n’aurez plus suffisamment de recul.

L’autre critère impératif qui conditionne la création d’entreprise c’est la curiosité. Le marché évolue, le monde évolue et il faut donc faire évoluer votre entreprise en fonction de ces éléments. C’est votre curiosité qui va vous permettre de garder une ouverture d’esprit sur ce qui se passe autour de vous. Il faut savoir rester alerte. Il faut avancer avec son temps. »

 

Le quotidien d’une entrepreneure…

« Il n’y a pas de journée type quand on est chef d’entreprise. Il faut savoir gérer les imprévus, s’adapter aux aléas et personnellement, je trouve cela passionnant. Contrairement à ma vie de salariée d’avant où tout était prévisible, aujourd’hui je pars à l’aventure tous les matins. C’est un moteur qui me permet d’avancer. Il faut un grand sens de l’adaptation, de la persévérance pour être entrepreneur, il faut être dynamique. Souvent, on est seule quand on crée donc il est bénéfique de s’orienter vers des structures, comme Initiatives Plurielles, qui pourront vous soutenir, vous aider à défaire les nœuds qui pourront se présenter à vous. »


Concilier vie professionnelle et vie de famille…

« Etre chef d’entreprise, c’est optimiser son temps. Il y a toujours des choses à faire ! Lorsque j’ai crée je n’avais pas encore d’enfants, j’ai eu deux enfants dans les années qui ont suivies. Moi, j’ai porté le projet seule et quelques mois avant l’ouverture, mon mari m’a rejoint. Aujourd’hui on travaille ensemble. Il a fallu organiser le quotidien à la maison avec les enfants. C’est primordial dans votre vie de chef d’entreprise : être libre intellectuellement à 100% sur votre lieu de travail et idem quand vous êtes à la maison. Si vous n’apprenez pas à dissocier les choses, vous risquez d’avoir du mal à gérer votre vie de famille d’un côté et votre vie professionnelle de l’autre ».

 

Les valeurs défendues…

« Pour moi, l’honnêteté est très importante dans mes affaires. Je considère que si je suis honnête avec mes clients, avec mes salariés, avec mes fournisseurs, les gens le sentent. De ce fait, ils vont adhérer à votre projet, ils vont vous suivre, il y a une atmosphère positive qui vous tire vers le haut. »

 

Etre marraine au sein du programme d’Initiatives Plurielles…

« Je suis marraine au sein d’Initiatives Plurielles, je soutiens des jeunes créatrices depuis 2007. Ce sont des femmes qui viennent de créer et nous les soutenons durant les premières années post-création. Ce soutien ne porte pas sur des éléments techniques. Il s’agit plutôt d’un soutien moral sur le « métier de chef d’entreprise » qui permet à la créatrice de passer ces premières années d’aventure, durant lesquelles on est amené à tout réorganiser. »

 

Un conseil aux femmes qui souhaitent entreprendre…

« Un des premiers conseils que je peux vous donner c’est de vous accrocher : quand vous avez votre idée, que vous êtes intimement convaincue que votre projet est viable, alors vous pouvez y arriver ! Vous allez rencontrer des embuches avant et après la création. Le matin quand on se lève, on ne sait pas ce qui va se passer mais on s’adapte, on réagit et on avance. »

 

 

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Laureen Marquer, « Quand on est chef d’entreprise il faut savoir s’entourer. Personne n’a la science infuse ! Moi, comme vous. On a chacune une compétence : technique, commerciale, comptable… mais pour avancer il faut savoir s’entourer pour pallier ce qui nous fait défaut. Personnellement, je connais bien le métier mais je ne pourrais pas rentrer des chiffres dans un ordinateur. »

Fatiha Legzouli, co-directrice d’Initiatives Plurielles, « A Initiatives Plurielles, il y a une filière restauration. Dans le domaine, on trouve tout type de projet. Celui de Laureen nous donne l’exemple de deux grands restaurants avec beaucoup de créations d’emplois, du développement. Mais nous suivons aussi des personnes qui ont un savoir-faire, qui aiment et savent cuisiner et veulent se lancer dans la restauration. Pour tester leur projet, nous leur proposons de faire un stage de découverte – souvent sous forme d’Evaluation en Milieu de Travail – dans un restaurant. Ainsi, elles se confrontent au métier et peuvent revoir leur projet en fonction de ce qu’elles ont observé sur le terrain et de l’expérience qu’elles ont acquise. Certaines personnes peuvent être orientées vers une formation, d’autres peuvent être amenées à redimensionner leur projet.

 

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Laureen Marquer,« Oui, définitivement oui. Pour reprendre ce qui a déjà été dit, il faut avoir un entourage pour vous aider à porter votre projet. Il peut s’agit de votre entourage personnel mais aussi de structures d’accompagnement comme Initiatives Plurielles qui vous aiderons à rendre viable votre projet. »

 

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Laureen Marquer, « Quand on travaille pour soi, on fait les choses à son image. C’est une des différences avec le salariat. Nous avons certaines valeurs comme l’accueil, la qualité de cuisine. Ici tout est frais, nous cuisinons tout nous même. Au niveau du cadre, j’aime ce qui est assez épuré donc je vais créer des lieux dans cette mouvance, assez contemporains. »


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Laureen Marquer, « L’inconnu fait peur. Dans mon métier, ce qui me fait peur c’est l’investissement. Je prends à chaque fois des risques financiers lorsque j’investis dans mes établissements. Je me demande si la clientèle va répondre positivement et venir. C’est la grosse crainte que l’on a et que l’on a toutes quand on crée. Quelque soit l’échelle d’investissement, on n’a pas envie de se tromper. En ce qui me concerne, j’ai 25 personnes qui travaillent avec moi et je n’ai pas envie que ça ne fonctionne pas. Donc je vais tout faire au quotidien pour que mon équipe me suive et pour satisfaire ma clientèle. Les freins, on en a tous. Mais il faut savoir aller au-delà. Il faut foncer quand on est intimement persuadé de la pertinence du projet. »


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Laureen Marquer, « L’étude de marché nous sommes obligés de la faire. Nous avons voulu déterminer quel prix les clients potentiels étaient disposés à mettre dans un repas. Et ensuite, il s’agissait de voir quel type de produits nous pouvions proposer. Personnellement, je suis plutôt dans une démarche qui consiste à proposer autre chose. Il y a une autre dynamique qui consiste à se demander : qu’est-ce que existe, qui marche et que je pourrais faire également ? Chacun choisit son orientation. Moi je me suis demandé : qu’est-ce qu’il n’y a pas encore sur Lille, que je pourrais créer et qui pousseraient les gens à venir chez moi ? J’ai fait une enquête papier et j’ai administré mon questionnaire à quelques points stratégiques de la ville. J’ai pu aussi me rendre compte des quartiers dans lesquels il était plus intéressant de s’installer. »

 

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Laureen Marquer, « A ce niveau, j’ai la chance de travailler avec mon mari, donc nous pouvons accompagner nos équipes autant en cuisine qu’en salle. Je pense qu’on ne peut pas rester dans une tour d’ivoire. Il faut être là au quotidien. La gestion des équipes, c’est particulier. C’est une des choses les plus importantes ! Il faut trouver des salariés qui ont envie de porter nos produits. Ce sont eux qui sont au contact des clients. Ils doivent pouvoir être notre relais dans ce que nous voulons véhiculer. »

 

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Laureen Marquer, « C’est une animation que j’avais crée pour les après-midis. Ce projet m’a passionné mais il nécessitait beaucoup de temps et d’organisation. Quand nous avons ouvert notre deuxième restaurant, nous avons été contraints de libérer du temps et c’est pour cela que nous avons arrêté les après-midis poussettes. Nous reprendrons peut-être mais pour l’instant, il faut pouvoir gérer les priorités au niveau du développement de l’activité.

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Commentaires
J
Basilic Café c'est top ! Flowers For Zoé aussi ! Mon coup de cœur de l'année :)
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