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Compte rendu des visites et échanges
2 avril 2012

Visite chez La 4ème dimension...

 

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 LA VIDEO



LA 4ème Dimension

 

Carole-Gleizer

 

Carole Gleizer, créatrice et gérante de la 4ème dimension, ouvre les portes de son agence de communication spécialisée dans l’événementiel pour échanger avec le public sur les différentes facettes de son expérience d’entrepreneure… Une vingtaine de femmes assistent à la visite.

 



LA 4ème Dimension

le parcours de carole gleizer,

creatrice de la 4ème dimension

 

L’entreprise aujourd’hui

J’ai crée la 4ème dimension. L’entreprise a eu 21 ans il y a trois semaines. C’est une agence en communication spécialisée dans l’évènementiel. Notre métier, c’est de la production, de l’organisation mais c’est aussi un travail d’accompagnement en amont et de réflexion. Une fois que nous avons défini la stratégie, nous mettons en scène les messages, nous travaillons sur les outils d’animation qui accompagnent ces évènements. Nous nous occupons de la partie technique et logistique. Et nous avons une particularité par rapport aux autres : nous seulement nous gérons l’organisation des évènements mais nous gérons aussi la communication autour de l’évènement.

 

Les valeurs de l’entreprise

Nous faisons partie de l’association nationale des agences conseil en communication événementielle (ANAE). Nous sommes la seule agence au nord de Paris à en faire partie, pour nous c’est important. Nous avons beaucoup d’éthique et des règles de fonctionnement bien établies, je pense que nous sommes connus pour ça dans la Région, et le fait de faire partie de cette association, c’est comme un label, comme un agrément de ce positionnement.

 

Le parcours avant de créer

Je n’ai jamais eu l’ambition de créer une entreprise. Quand j’ai crée j’étais déjà passé par d’autres métiers. Petite, je voulais être maitresse et comme ma maman était dans le métier, elle ne m’a pas vraiment ouvert à d’autres alternatives. Donc j’ai passé le concours que j’ai eu, j’ai commencé le cursus pour être institutrice et au bout de deux, trois ans je me suis rendue compte que pour faire ce métier il fallait une vocation et je ne l’avais pas assez pour le faire bien. J’étais sur un mi-temps ce qui m’a permis de reprendre des études de communication. J’ai fait un stage au Conseil Régional Nord Pas-de-Calais où j’ai rencontré mon mentor.

 

Un mentor pour cheminer vers la création

Pour évoquer le programme de marrainage d’Initiatives Plurielles* la relation marraine / filleule est intéressante parce qu’on apporte en tant que marraine, autant que l’autre peut nous apporter. Cette relation nous donne des idées, des références, c’est enrichissant. Donc, moi j’ai eu un  mentor également. Il était directeur de la communication du Conseil Régional. Il m’a embauché d’abord sur un contrat en communication interne puis en communication événementielle. J’ai démissionné de l’éducation nationale. Je pense qu’on se posait moins de questions à cette époque là qu’on s’en pose aujourd’hui quand on a envie de créer quelque chose.

 

Les motivations qui mènent à la création

Au bout de 5 ans passés au Conseil Régional, je souhaitais travailler avec plus de liberté, donc j’ai à nouveau démissionné. Avec le recul, je me dis que c’était tout de même dingue parce que j’ai quitté des postes dans la fonction publique à chaque fois ! Moi, ce que voulais à la base ce n’était pas forcément créer mon entreprise, c’était faire ce que je voulais. Ce qui m’animait dès le début c’était la passion.

 

Le processus de création

Les conditions de création étaient faciles, je n’avais pas besoin de matériel, je n’avais pas besoin de trésorerie énorme. J’ai fait un prêt de 50 000 francs à la banque pour avoir un petit capital pour créer une SARL et c’est tout. J’ai bénéficié d’une aide du Conseil Régional à la création d’entreprise pour des jeunes de moins de 30 ans, sachant qu’à l’époque, il y avait beaucoup moins d’aides qu’il y en a aujourd’hui.

 

Le lancement de l’entreprise

Des copains qui avaient un studio photo m’ont prêté un bureau. Je suis donc arrivée dans mon bureau, mes meubles emballés dans les cartons. J’ai commencé à les monter, j’ai installé mon bureau, je me suis assise sur ma chaise et je me suis dit que j’étais complètement folle, je me suis demandée comment j’allais bien pouvoir faire… j’ai eu une panique mais qui n’a pas durée. Les choses se sont enchaînées petit à petit, sans grosses ambitions au départ. La grande chance que j’avais c’était d’avoir un bon réseau.

 

Le développement de l’activité

Ca a évolué plus vite que je ne l’imaginais en terme d’organisation. On est resté pendant 10 ans une petite structure qui a évolué progressivement à 2, 3 puis 4 personnes. Aujourd’hui nous sommes 7. Tout ce qui touche au management, à la relation humaine, je l’ai appris sur le tar. C’est très intéressant, c’est une autre facette du métier que j’ai découverte depuis 5, 6 ans.

 

Etre femme et entrepreneur

Je crois que je n’ai pas eu de difficultés liées au fait d’être femme entrepreneure. Mais je n’ai peut-être pas voulu les voir non plus. J’ai une chance : ma mère était très autoritaire, « elle portait la culotte à la maison » et je pense qu’elle m’a au moins transmis ça : avancer sans considérer que la femme peut avoir un rôle différent de celui de l’homme. Par la suite, lorsque j’ai commencé à travailler avec des métiers de l’industrie ou du bâtiment, j’ai pu parfois être confrontée à un soupçon de mépris. Je pense que la façon dont on se positionne peut jouer. Si on a confiance en ce qu’on fait et qu’on y croit, on peut ne pas être touché par ça. C’est ma conviction.

 

La conciliation entre vie professionnelle et vie familiale

J’ai deux filles, des jumelles. Quand je me suis séparée de mon conjoint, mes filles avaient 5 ans, il y a donc eu une difficulté d’organisation au quotidien, d’autant plus qu’il n’y a pas de garde alternée. Heureusement, je gagnais assez bien ma vie pour me permettre de prendre une baby-sitter en soirée. Je ne vois pas énormément mes filles. J’en ai souffert, d’autant plus que je ne voulais pas reproduire mon modèle familial. Je voulais être mère à fond. Et le seul moyen d’y arriver, c’est de ne pas culpabiliser. Ce qui importe dans la relation avec les enfants, ce n’est pas la quantité, c’est la qualité.

 

Ne pas se sentir coupable

Moi, j’ai tout vécu ! J’ai vécu la fusion avec une autre entreprise au moment où j’ai accouché, avec une fille qui a eu des problèmes de santé. Dans ces circonstances, la culpabilité peut être forte. Et finalement, les choses se sont bien passées et avec les années, tout va bien. Ma culpabilité ressort de temps en temps, mais je fais en sorte d’avoir des moments privilégiés avec mes filles. Maintenant elles sont au collège, elles sont relativement autonomes.

 

Les atouts qui ont permis le développement de l’entreprise

Je pense que le fait d’avoir été institutrice a servi à quelque chose. J’adore transmettre, la dimension pédagogique est importante. Dans la boîte, on essaye de travailler autour de l’écoute, la confiance, l’empathie, que ce soit en interne ou avec les clients. Nous sommes tous dans cet état d’esprit.

 

Le moment le plus délicat en tant qu’entrepreneur

C’est un métier épuisant : il y a énormément de dimensions à gérer. Il y a trois ans, j’ai fait un « burn out » et j’ai dû m’arrêter de travailler 3 mois avec interdiction d’avoir des contacts avec l’entreprise, sauf durant un créneau horaire bien défini dans la journée. Et en fin de compte, ça a été une expérience géniale. Ca m’a appris qu’il fallait savoir déléguer, ce que je ne faisais pas forcément avant malgré la confiance que j’ai toujours eu dans mon équipe. Il faut savoir que même si on est patron, les gens peuvent y arriver sans nous si on a su auparavant donner l’élan, donner l’envie.

 

Prendre du recul pour surmonter les périodes difficiles

Il y a des périodes où c’est difficile mais si on a la passion, ça va. En 2010, année difficile à cause de la crise, je me suis beaucoup remise en question, je me suis demandée si ça en valait encore la peine : le stress, être angoissée. Je n’avais plus envie de ça. J’avais réfléchi, j’avais même fait évaluer la boîte. Et après je me suis dit non ! Mais qu’est-ce que je pourrais faire d’autre ? A un moment donné, il faut se forcer à prendre du recul. On n’a jamais le temps de le faire sinon. Il faut se l’imposer, c’est très important.

 

Savoir prendre du temps pour soi

Au fil des années, j’ai appris à plus déléguer, à mieux organiser le fonctionnement, à prendre du recul. Il faut savoir se donner du temps pour soi. Ca peut paraître facile à dire mais c’est important. Il faut gérer son stress, prendre du temps pour fonctionner différemment. En plus, quand on est une femme, il y a tout le reste à côté. Il est important de se poser, de réfléchir sur la façon dont on mène sa vie, sa famille, son boulot, sa relation au travail. Ce sont des choses fondamentales.

 

Savoir bien s’entourer

Lorsque j’ai crée, je n’avais aucune notion en comptabilité et ça me faisait peur. J’ai donc fait un choix que je ne regrette pas du tout : j’ai tout de suite pris un expert comptable et un expert juridique. Ca m’a coûté un petit peu de sous, mais je pense qu’on ne peut pas tout faire. Je préfère faire le sacrifice d’un peu de salaire pour être accompagnée de personnes en qui j’ai confiance. C’est aussi pour cela que je trouve l’accompagnement d’Initiatives Plurielles très pertinent. Il y a un accompagnement en amont sur le plan de trésorerie, l’étude de marché. C’est un bon atout pour bien démarrer.

 

L’esprit d’équipe au sein de la 4ème dimension

Il n’y a pas d’esprit de compétition chez nous. Il n’y a pas de hiérarchie. Même si je suis la patronne, je ne supporte pas qu’on me considère comme tel. Il y a des prises de décisions mais il n’y a pas besoin d’écraser qui que ce soit ici. Ca se passe très bien. C’est dur d’arriver à cette sérénité là. Au maximum, nous avons été 9 salariés, et je sais que j’ai eu du mal à trouver ma place, à déterminer comment accompagner l’équipe, à trouver le bon ton. Et j’ai une amie qui fait du coaching qui m’a vraiment aidé à mieux me comprendre pour mieux accompagner l’équipe. Ca m’a énormément servi.

*Carole Gleizer a été marraine à deux reprises, en 2009 et en 2011

 

 

les-echanges-avec-un-public 

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Nous n’avons jamais eu d’échecs, jamais de manifestations ratées. Des appels d’offres, nous en avons perdu pleins ! Nous avons encore des clients fidèles mais aujourd’hui, le système fait qu’il faut passer par des appels d’offre. C’est très difficile. On peut passer parfois 1 semaine, 15 jours, 3 semaines à travailler sur un dossier. Et on gagne ou on perd. C’est parfois dur à gérer.

 

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Nous sommes gentils ! (Rires) Nous avons des clients qui sont toujours présents depuis le début de la boîte. Il ne faut pas se leurrer, si on ne faisait pas du boulot qui leur convenait, ils ne resteraient pas. D’autant plus, qu’ils sont démarchés tout le temps. Par le biais de l’ANAE, l’association dont je vous parlais précédemment, nous avons fait une étude nationale sur la notoriété de l’entreprise. Ce qui est ressorti, c’était une relation de confiance et d’écoute. Nous établissons une relation de complicité et ça fonctionne bien. Mais nous avons aussi des clients ingrats bien sûr ! La fidélité n’est pas toujours là. Nous avons aussi des déceptions.

 

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Au début, il s’agissait beaucoup d’institutions publiques. On avait 80% de public, on travaillait pour la Région, le Département,la Mairie, l’Europe, etc. Et puis ça a évolué petit à petit vers le privé et aujourd’hui on est moitié – moitié. Le privé tend à prendre de l’importance.

 

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Dans mon métier, je ne crois pas du tout au coup de fil, envoi de mails, etc. On essaie de faire marcher le bouche à oreille. Quand on a le contact de quelqu’un, on essaie de le rencontrer, ça se fait petit à petit. Pendant 18 ans, nous avons eu la chance de ne pas avoir à prospecter du tout ! Mais aujourd’hui, ce n’est plus le cas, il ne faut pas rêver.

 

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Je ne suis pas un bon exemple du tout à ce niveau ! Je déteste les cocktails ! Comment nous communiquons ? Nous sommes dans un secteur très à la mode, beaucoup de boites se lancent là dedans mais pas toujours très bien. Nous ne sommes pas nombreux à faire ce métier avec en plus une dimension de conseil : juste 3, 4. Aujourd’hui, en guise d’outil de communication, nous avons une news letter qui paraît tous les 3 mois.

 

1f

 

 

 

 

Pour moi, faire partie d’un réseau ou d’une association, ce n’est pas du tout à vocation de développement, le but est de découvrir les autres. Nous faisons partie de plusieurs associations régionales. Par contre, pour d’autres métiers, ça peut être très bien d’utiliser les réseaux, notamment lorsqu’on fait de la création artistique ou artisanale. C’est lié à son histoire et au métier qu’on fait.

 

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1gLa première compétence à avoir, c’est du bon sens et cela qu’on fasse de la réflexion sur le contenu ou de l’organisation. Il faut savoir écouter, il faut savoir se débrouiller, il faut être obstinée, il ne faut pas s’arrêter au premier obstacle. Il est essentiel d’avoir un grand respect pour les clients et tout autant pour les fournisseurs, les prestataires. Il faut aussi avoir un panel de connaissances techniques très large. Si vous ne maitrisez pas un minimum la technique : son, lumière, vidéo, façon de mettre en place un espace, vous ne pouvez pas penser un projet dans sa globalité. Mais ça, il n’y a que la pratique qui peut l’apporter. Moi, j’apprends encore.

 

1h

 

 

 

 

Dans mon cas, ce n’était pas de l’enseignement théorique, il s’agissait plutôt de voir en moi ce qui pouvait servir aux autres. Il ne s’agissait pas d’apprendre une méthode. C’est important d’avoir une meilleure connaissance de soi-même pour être mieux avec les autres. En même temps, cet apprentissage du management est génial : j’ai presque eu l’impression de faire un nouveau métier au bout de 10, 15 ans d’expérience. Ca donne une autre dimension au métier de chef d’entreprise.

 

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Intervention de Brigitte Delgrange,

marraine à Initiatives Plurielles,

qui ouvrira les portes de son entreprise au public

le 14 mai 2012 :

 

Le reflet du soleil,

présentation de l’activité de Brigitte Delgrange

Nous allons bientôt fêter les 18 ans du Reflet du Soleil avec un évènement que j’organise le dimanche 25 mars àla GareSaint-Sauveur.J’ouvrirai également les portes de mon entreprise prochainement. Moi je suis esthéticienne. Dans notre institut, la priorité c’est le soin, pas la vente. Donc, lorsque nous sommes en soin, la boutique est fermée. Il y a juste quelques moments de permanence pour la boutique. Nous sommes donc vraiment avec vous, ça permet une autre qualité d’échange. Nous avons des produits qui sortent de l’ordinaire, ils viennent d’un labo homéopathique qui a 75 ans. Ce n’est pas juste un effet de mode en termes de positionnement !

 

Son témoignage sur le parcours de créatrice d’entreprise

Concernant la création d’entreprise, et pour celles qui vont créer, je pense que c’est intéressant que vous vous prépariez à avoir des moments up and down. Surtout, notez tout ce qui va bien aussi. Ainsi, dans les moments où il y aura un petit coup de mou, vous pourrez vous dire que même s’il y a une traversée du désert, il y a des choses dans votre caisse à ressources. C’est important parce que la création, ce n’est pas une courbe régulière, il y a un rythme.

 

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Intervention de Magalie Jacquart,

marraine à Initiatives Plurielles

 

Vecteur ID, présentation de l’activité de Magalie Jacquart

J’ai une agence qui s’appelle Vecteur ID qui a 9 ans maintenant. Je travaille à Valencienne et je fais de la recherche d’intervenants. Je suis dans l’événementiel : je suis prestataire d’agences et je conseille sur le conférencier ou l’animateur auquel faire appel. Ca va du philosophe, en passant par le sociologue, l’entraineur sportif, l’astronaute… Donc je travaille sur le contenu.

 

Son témoignage sur le parcours de créatrice d’entreprise

J’ai crée il y a 9 ans suite à un licenciement économique. J’ai exercé cette activité là en tant que salariée pendant 3 ans. Après ce licenciement, je me suis demandé ce que j’allais faire et j’ai décidé de créer mon agence à Valencienne et cela d’autant plus que j’étais soutenue par mes anciens clients ! Je suis toute seule, c’est un choix que j’assume et qui me va bien. Et pour reprendre ce qui a été dit, la création d’entreprise c’est des hauts et aussi des bas. Quand on est au creux de la vague, personne d’autre que nous même ne peut nous remotiver ! La boîte est là, et c’est le chef d’entreprise qui est au front, qui doit gérer les aspects négatifs comme les aspects positifs. Il est donc important de savoir s’entourer, de suivre des formations, d’aller vers d’autres chefs d’entreprise pour apprendre les différentes facettes du métier.

 

 

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