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Compte rendu des visites et échanges
9 juin 2012

Visite au salon Le reflet du soleil...

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06-05

 

LA VIDEO

 

 Brigitte-delgrange

Brigitte Delgrange, créatrice et gérante du Reflet du Soleil, ouvre les portes de son institut de beauté (spécialisé dans les soins du visage et du corps Dr. Hauschka, les soins ayurvédiques et des épilations orientales) pour échanger avec le public sur les différentes facettes de son expérience d’entrepreneure… Près d’une vingtaine de femmes assistent à la visite.

 

le parcours de brigitte delgrange,

creatrice de l’institut le reflet du soleil

 

Avant la création d’entreprise

J’ai fait des études de secrétariat médical puis des études de conseillère en économie familiale et sociale et depuis lors, j’ai toujours un pied dans le médical un autre dans le social. Je suis passée par l’enseignement – professeur d’économie familiale et sociale – et j’ai fait des études d’esthéticienne parce que pendant mes congés lorsque j’étais enseignante, je prenais des cours de naturopathie. Et puis tout ça s’est mis en place. Je ne savais pas trop pourquoi je prenais ces cours. Parfois, vous faites des choses, ça n’a pas de sens précis sur le moment et puis c’est quelques mois ou quelques années après que ça se révèle.

 

L’entreprise aujourd’hui

J’ai 52 ans, j’ai une grande fille de 31 ans et un institut depuis 18 ans. Je travaille avec une équipe. Nous sommes quatre. Anne-Laure qui est là depuis 4 ans, Carole depuis 11 ans et Evelyne depuis 12. Ensemble on fait tourner « le reflet du soleil ». Moi, ce que je dois encore creuser, c’est l’amitié avec les chiffres, donc je serai incapable de vous dire précisément mon chiffre d’affaire. Je suis une esthéticienne Hauschka, je fais partie des dinosaures dans le métier puisque j’appartiens à la première brochette d’esthéticiennes françaises qui a été formée en Allemagne. Par contre, côté chiffres, je le reconnais, je suis perfectible.

 

Les valeurs de l’entreprise

Au niveau de mon activité, qui est l’esthétique, j’ai fait le choix de travailler portes fermées sans répondre au téléphone, sans sonnette, cela me permet d’être entièrement disponible pour la personne. Je ne fais pas de suivi thérapeutique mais je suis une sorte de terreau qui permet aux personnes de venir déposer des choses chez moi pendant un soin ou une épilation, et à partir de là je peux réorienter vers des personnes dont c’est le métier.

 

Créer son entreprise pour s’épanouir

Ce que j’ai dans cette bulle là, c’est l’envie de partager, l’envie d’accompagner les personnes vers plus d’autonomie : que ce soit en leur apprenant à se maquiller, en leur apprenant comment se faire du bien, en leur apprenant comment le corps fonctionne et aussi d’aller dans le sens de plus de développement. Moi je suis ravie parce que la vie me pousse vers toujours plus de bonheur, vers plus de rencontres, de partage, d’enrichissement.

 

L’envie d’enseigner

L’aspect enseignement, c’est aussi quelque chose qui suit mon cheminement. Il y a d’abord eu l’enseignement à l’éducation nationale mais comme je me suis formée pour être esthéticienne Hauschka, à un moment, je suis également devenue formatrice pour Hauschka. Puis mon cheminement m’a amené rue du plat à Lille, j’ai ouvert mon institut il y a 18 ans. Là je me suis dit que je ne pouvais pas tout faire. J’ai donc arrêté l’enseignement. Les années ont passé et on a refait appel à moi et je suis à nouveau enseignante pour Hauschka. Une fois par mois on organise une conférence santé ce qui fait que je n’ai pas quitté cette complémentarité entre médical et social.

 

Les différentes facettes de l’entrepreneuriat

Dans une entreprise, vous avez votre domaine de compétence qui est ce qui vous donne envie de faire telle ou telle activité et vous avez un autre domaine un peu plus souterrain qu’il est intéressant d’aller creuser parce que c’est en ayant les deux pôles que votre entreprise pourra être pérenne.

 

Manager une équipe

Si certaines d’entre vous sont amenées à travailler avec des collaboratrices, il faut souligner que c’est aussi un autre métier. Il y a ce qu’on sait faire ce qu’on aime faire, et la vie nous amène à découvrir le management. C’est une aventure assez riche. Heureusement on peut avoir des appuis. Comme à la chambre des métiers où ils vous proposent des stages ou encore à Initiatives Plurielles où il y a un accompagnement personnalisé qui permet de travailler cet aspect là parce que ça ne vient pas naturellement à la naissance.

 

Le géant et le coffre à ressources

Dans ma vie j’ai fait le choix de faire un travail de développement personnel qui se  réfère aux comtes de Grimm,  on peut appeler ça « le géant ». Je me suis dit : vu que c’est pour les enfants, mon conscient va rester tranquille et on va pouvoir avancer. Voilà la base. On se dit qu’entre là où on est et là où on voudrait aller – exemple : je suis en gestation de création d’entreprise et je voudrais avoir une entreprise qui marche bien – sur le chemin vous avez sans doute remarqué que tout ne roule pas forcément tout seul. Ca, c’est ce qu’on appelle le géant. Si vous focalisez sur le géant, il vous arrive des choses pas très réjouissantes, vous êtes morts. Pourquoi ? Parce que vous perdez de vue votre objectif ! Sur le chemin, il y a le géant mais il y a aussi un coffre à trésor. Qu’on en soit conscient ou pas, la vie est telle que vous êtes venues au monde avec un coffre à trésors. Peut-être que dans votre éducation, on ne vous a pas appris que vous aviez ce coffre. Moi je vous invite à en faire le tour. Si je reprends mon exemple. Entre là où on est et là où on voudrait aller, il y a un géant. Sa seule utilité c’est de vous amener à regarder dans le coffre à trésors. La solution, elle est là. C’est ainsi que l’on arrive à son objectif, en mobilisant ses ressources.

 

Savoir s’entourer pour mieux avancer

Quand vous avez un projet, dès que vous voyez arriver le géant, il ne faut pas se dire que tout va bien, ce n’est pas une démarche adulte parce que le géant, il est là. Donc on l’analyse et en fonction de ça, on voit quelle est la ressource dont on dispose pour pouvoir avancer. Dans vos ressources, il y en a une que vous avez su trouver, c’est Initiatives Plurielles ou d’autres réseaux qui vont ont amené ici.

 

Ne pas avoir peur de l’erreur

Selon moi, on reconnaît la qualité d’un professionnel à la capacité qu’il a de réparer ses erreurs. Des erreurs on en fait tous, moi aussi, mais la question c’est : si une erreur est commise, comment on répare ? Vous verrez, vous pourrez éventuellement être encore plus appréciée sur un fait donné, sur votre capacité à réparer l’erreur qui va être touchante pour la personne. Cela peut être plus appréciable que si vous aviez accompli votre mission parfaitement, directement. Donc il ne faut pas avoir peur des erreurs, il faut juste savoir varier les plaisir, c'est-à-dire ne pas recommencer plusieurs fois les mêmes !

 

Savoir affronter les situations délicates

J’ai commencé dans un 16m2 et un jour j’ai déménagé en face et c’est devenu plus grand : 80m2 et ça fait 12 ans que je suis en face. J’ai signé un très mauvais bail de 12 ans.

La Chambredes Métiers m’a expliqué qu’au bout des 12 années, le loyer était déplafonnable. Autrement dit, si le propriétaire voulait tripler le loyer, il pouvait le faire. Heureusement, les choses se sont arrangées et cela 15 jours avant le décès de mon propriétaire. Si je n’avais pas réussi à anticiper les choses un an avant le changement de loyer, à aller le voir, à faire venir un expert, à travailler ensemble, j’aurais eu affaire à sa descendance qui ne se préoccupait pas vraiment de ma situation.

 

Rester ouverte et se faire confiance

A l’époque j’avais prospecté pour mon local, j’avais essayé d’aller ailleurs. Je voulais aller à Croix pour me rapprocher de ma maman. Mon comptable m’avait dit que c’était une mauvaise idée, on ne choisi pas son emplacement « pour se rapprocher de sa maman ». Le lendemain, quelqu’un rentre dans ma boutique et m’achète un produit en m’expliquant qu’elle ne vient qu’une fois par mois à Lille pour son travail. Là, je me suis dit : c’est bon j’ai entendu. En gros, cette cliente me disait que si j’allais à Croix elle ne viendrait pas. Vous voyez, moi je vous invite à ouvrir vos oreilles. Les solutions on vous les met sur un plateau mais parfois on ne les voit pas. Il faut rester très ouvert. Je vous invite donc à garder vos antennes ouvertes, à écouter votre baromètre intérieur. Faites vous confiance et sentez là où ça peut être bon pour vous.

 

 

les-echanges-avec-un-public

 

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Le chemin de chacun est personnel. Moi je demande qu’elles aient une formation parce que c’est la base. Quand vous mettez des plantes en pot, vous ne les mettez pas toutes au soleil ou à l’ombre. C’est ça aussi le management. On ne peut pas mettre tout le monde dans le même pot et on ne peut pas demander la même chose à toutes. Un jour j’ai proposé que la première arrivée aille en Allemagne pour visiter le labo. Elle m’a dit qu’elle n’avait pas envie. Elle m’a expliqué qu’en ce moment, elle était fatiguée parce qu’elle devait régulièrement aller sur Lyon pour la réflexologie plantaire. Alors j’ai demandé à la plus jeune qui a été ravie d’y aller. L’année suivante, la plus ancienne m’a dit : « cette année c’est mon tour ». Si j’avais forcé les choses, j’aurais fait un flop. Il faut s’adapter aux personnes.

 

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Ce problème ne se règle pas en deux phrases. Il y a des stages qui sont organisés àla Chambredes Métiers mais plus sur « la gestion du temps des conjoints des artisans » et Initiatives Plurielles tient compte de cette thématique de conciliation dans son accompagnement pour les mères de famille en création.  A travers votre projet de création, vous portez un enfant, c’est vrai pour un homme comme pour une femme. C’est le même niveau d’énergie qui fonctionne quand on met au monde un enfant et une entreprise. Il faut réfléchir : pourquoi l’un des deux prendrait tout le temps et pas l’autre ? Celles qui ont eu deux enfants ont bien appris à gérer, à s’occuper des deux. Dans le cas de la création d’entreprise, vous aurez les enfants d’un côté et la vie professionnelle de l’autre.

 

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Je ne saurais pas vous le dire parce que moi, je fais toujours tout très vite. Je pense parfois que « prendre du temps, c’est perdre du temps » alors que « Prendre du temps pour réfléchir quand vous êtes le nez dans le guidon, dans l’activité, c’est très important ! ».

Il y a des gens qui ne sont que dans la production et qui ne prennent jamais le temps de la réflexion après la création. Et il y en a d’autres qui font des gestations d’éléphant. Elles ont un projet mais il faut bien réfléchir encore et encore… moi, ce n’est pas mon truc. Si vous avez tendance à faire de la procrastination, prenez vous en main, la solution est peut-être de se faire coacher pour que ça avance. Si vous avez tendance à « faire vite » comme moi, à signer n’importe quel bail et à le lire seulement après, faites vous coacher également et apprenez à prendre le temps des décisions. Il n’y a pas de réponse. Ce qui a été mon rythme ne sera pas celui de quelqu’un d’autre. Il faut trouver quel est le vôtre. Vous savez quel est votre défaut, en fonction de ça, Trouvez la solution qui vous convient le mieux !

 

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