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Compte rendu des visites et échanges
24 décembre 2013

Visite de l'atelier Val'cartonne

 

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                                             LESAICHERRE

Valérie Lesaicherre, créatrice de Val’Cartonne (atelier de fabrication de meubles en carton), ouvre les portes de son entreprise pour échanger avec le public sur les différentes facettes de son expérience d’entrepreneure… Près de 25 femmes assistent à la visite.

 

 

 

LE PARCOURS DE

VALERIE LESAICHERRE,

CREATRICE DE VAL'CARTONNE

 

Une vie personnelle et professionnelle bien remplie

J’aurai 34 ans la semaine prochaine. Je suis maman, mon petit garçon a 3 ans et je suis enceinte de 5 mois. Voilà pour ma vie personnelle. Au niveau professionnel, l’atelier a 8 ans, il a été ouvert en 2005, c’est un atelier de fabrication de mobilier en carton. Je fais de la fabrication sur mesure et je fais aussi de la formation pour des particuliers et des professionnels.

Une envie précoce de créer

Tout a commencé au lycée. J’ai démarré par un bac scientifique et ça ne me convenait pas. J’ai alors fait un bac technologique où j’ai eu une première expérience en gestion d’entreprise, on a fait du droit, de l’économie et on a dû réaliser un projet en équipe. Nous étions très motivés. A ce moment là, il s’est déjà passé quelque chose. Ensuite j’ai fait un bac +2 en comptabilité et gestion puis j’ai intégré le monde du salariat. Je me suis retrouvée dans un bureau où on m’a donné une petite mission de gestion et de comptabilité. Ca m’intéressait beaucoup moins parce que je ne voyais qu’une seule partie de la gestion d’entreprise.

Un parcours varié

Je suis partie en Angleterre pour prendre l’air. J’y ai travaillé comme serveuse et j’ai appris l’anglais. Puis j’ai repris des études à Montréal où j’ai complété mon diplôme par du service à la personne, c'est-à-dire tout ce qui est gestion humaine, gestion de conflit, etc. C’est ce qu’on appelle de la conciergerie d’entreprise ou de la conciergerie en hôtel.

Une difficulté à s’épanouir dans le salariat classique

Je suis embauchée le 1er septembre 2001 à Paris par Sodexo. Le mois d’après, suite au 11 septembre, on gèle tous les budgets et là il ne se passe plus rien. Moi qui pensait entrer dans cette entreprise pour mettre en place des services en faveur des salariés sur leur lieu de travail, je me retrouve finalement à gérer un service de nettoyage, à gérer les déménagements dans l’entreprise et ça dure 5 ans.

La naissance de l’idée

C’est le soir, après le travail, lors des ateliers de mosaïque, de poteries, dans les différents cours que je trouvais dans des associations près de chez moi, que je m’amusais. J’aimais réaliser des choses de mes mains. Un jour, je suis tombée sur un atelier de fabrication de mobilier en carton. Cette activité existait depuis 12 ans à Paris lorsque j’ai l’ai découverte. Ca a été la révélation ! Je me suis dit qu’il y avait quelque chose à faire, en effet personne n’était installé dans ce domaine dans la région NPDC.

La concrétisation d’un rêve

Je suis revenue dans le Nord après m’être formée 5 mois en cours du soir tout en poursuivant mon travail. Je suis retournée vivre chez mes parents à 25 ans. Je suis restée deux ans chez eux pour pouvoir assurer financièrement lors de la création de mon atelier. Je suis donc arrivée sur Lille et j’ai réalisé ce rêve que j’avais au fond de moi, celui de m’installer à mon compte. C’était une envie déjà présente à l’époque du lycée, de la fac. Je pense que j’avais fait de la comptabilité pour avoir une visibilité sur une petite entreprise.

Donner forme à son projet et l’ajuster à la demande

J’ai fait une étude de marché comme me le demandait la BGE. Je me suis retrouvée à présenter mon travail tous les matins dans le vieux Lille. Ca s’appelait « le tremplin des créateurs ». L’idée ce n’était pas de vendre, c’était de venir avec mon travail et de faire remplir un questionnaire sur l’intérêt suscité par mes créations. Ca me permettait de tester toutes sortes de directions : faire du sur-mesure, proposer des ateliers, aller travailler dans des centres sociaux. Je rencontrais plein de gens différents qui me donnaient des idées. C’était aussi l’occasion de créer du réseau avec d’autres créateurs.

Faire face aux doutes de l’entourage

J’ai un papa qui est artisan couvreur, il a 10 salariés. Nous avons eu beaucoup d’échanges. Il ne m’a pas prise au sérieux. Il n’y croyait pas du tout à mon projet. Le fait de m’installer et de vivre d’une activité qui consiste à faire des meubles avec du carton de récup‘, ce n’était pas possible pour lui ! D’ailleurs l’organisme de conseil à la création d’entreprise qui m’accompagnait trouvait mon projet un peu farfelu. Au dessus de Paris, personne ne s’était installé dans le domaine. Encore aujourd’hui, les gens ne s’imaginent pas qu’il s’agit de meubles durables qui peuvent prendre l’eau. On a du mal à imaginer ce que ça peut donner.

Le financement du projet

Je n’ai pas du tout sollicité d’aides financières. Comme j’avais travaillé, j’ai eu le droit à 18 mois d’allocations chômage et comme j’ai vécu chez mes parents, j’ai pu mettre de l’argent de côté pour monter l’atelier. L’atelier a été ouvert avec 15000 euros de fonds propres. Je faisais un pari avec l’argent que j’avais mis de côté. Je ne voulais pas devoir d’argent à quelqu’un ou effectuer un crédit. Je pense en plus que mon entourage, qui ne me prenait pas au sérieux à ce moment là, m’aurait découragé. Mais ils n’ont pas eu besoin de le faire.

De l’importance du réseau pour rompre l’isolement

Je me suis rapproché d’un réseau : « les drôles de femmes ». Leur idée c’était de regrouper des femmes qui voulaient monter leur activité ou qui l’avaient déjà fait. Il s’agissait de créer des évènements de communication ensemble et de se regrouper sur des Salons, etc. C’était un réseau d’entraide extraordinaire. Il y avait beaucoup de gens dans la création, dans le bien-être, des femmes qui voulaient vivre de leur passion. En ce sens on se ressemblait beaucoup. A l’époque, je n’avais pas eu la chance de croiser Initiatives Plurielles dans mon parcours.

Faire connaître son activité au public

Dès le départ, je suis partie exposer au Grand Palais à Lille, à l’occasion du salon « ID Créatives ». C’était un choix haut-de-gamme. C’était un gros pari mais j’ai bien fait parce que j’ai tout de suite autofinancé mon activité grâce aux retombées. Après le salon, plusieurs stagiaires sont arrivés. Ca a permis le bouche à oreille, ça m’a permis de me faire connaître, de faire grandir la réputation de l’atelier. On est connu et reconnu quand on est au Grand Palais à Lille.

Etre visible dans la presse, savoir communiquer

Dès le mois de septembre j’ai envoyé un communiqué de presse. En fait, dès que je voyais un nouveau magasine, je prenais les coordonnées et j’envoyais un fax. J’en ai envoyé une quarantaine ! J’ai eu M6 qui est venu me voir au mois d’octobre, j’ai eu la Voix du Nord, Nord Eclair et toutes les semaines, quelque chose se passait. On arrivait à me mettre aussi bien dans l’écologie que dans les activités manuelles, que dans le fait qu’une jeune femme de 25 ans monte sa boîte. Il y avait plusieurs accès possibles. Il ne faut pas avoir peur de communiquer !

Accepter de faire évoluer son projet

A l’époque je parlais presque exclusivement de la création sur mesure, j’y croyais beaucoup, et finalement mon projet s’est affiné et aujourd’hui ça ne représente que 5% de mon chiffre d’affaire. C’est la formation professionnelle qui prend le dessus : les éducateurs, les animateurs de centres sociaux, etc. Nous utilisons le DIF, j’ai un agrément en tant que formatrice. Il y a également des ateliers pour particuliers. Au commencement, j’avais en tête la caricature de l’artiste qui travaille seul, mais finalement ça ne me correspondait pas du tout. Le fait d’échanger dans le cadre des ateliers avec des personnes qui amènent de nouveaux projets, j’ai trouvé cela très enrichissant. On pense parfois partir dans une direction et on ajuste par la suite. C’est aussi ça le travail de l’indépendant, de savoir s’adapter.

Savoir ajuster son projet à ses projets de vie

A partir du moment où j’ai été enceinte, les choses se sont calmées. C’était fini les 80h par semaine, le conjoint qui venait m’aider le dimanche après-midi pour finir une commande. Lui, il a mis les deux pieds sur le frein. Moi, pas tout de suite, mais finalement le quotidien m’a rattrapé et m’a incité à ralentir. D’où cette nouvelle orientation qui consiste à aller plus vers la formation.

Concilier vie professionnelle et vie personnelle

Maintenant, je me rends compte que j’ai deux jobs. J’ai un job ici, à l’atelier, et j’ai un job à la maison. Nous avons acheté une maison, il y a des travaux, nous avons eu un premier enfant, nous en attendons un second, ça peut être très lourd à gérer mais je m’organise. Je me fais des post-it sur lesquels je note ce qui est réalisable en une journée. J’arrête de me mettre la pression. De toute façon, en voulant faire plein de choses, on se rend compte qu’on perd de l’énergie. Quand je suis à la maison, je ne me laisse pas envahir par le travail. Il faut savoir prendre du recul et finalement on prend des décisions plus éclairées.

 

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Parce que mes parents sont sur Lille et aussi parce que c’était réaliser un rêve que de revenir vivre dans le Nord. Paris ça a été l’expérience d’une grande solitude. Je suis arrivée là alors que je ne connaissais personne, c’est aussi pour cela que je prenais plaisir à participer à des ateliers où j’utilisais mes mains, ce que je n’avais pas l’occasion de faire au travail. C’est d’ailleurs quelque chose qu’on retrouve beaucoup dans ma clientèle : des gens qui ont un emploi dans la prestation de services et qui se font plaisir en réalisant des choses de leurs mains. Leur métier ne suffit pas à les combler.

J’accompagne un groupe de jeunes femmes issues de l’école de la deuxième chance, peut-être des futures créatrices. Certaines sont très jeunes, n’ont pas encore de diplôme. Je voulais donc savoir s’il y avait un préalable pour la création d’entreprise. Vous avez évoqué votre expérience en gestion par exemple…

Le fait d’avoir fait de la gestion, ça m’aide beaucoup mais l’essentiel c’est de savoir bien s’entourer. On se dit : moi je sais faire cette partie là et s’il y a d’autres domaines qu’on ne maitrise pas, on essaie de les confier à quelqu’un de compétent ou on s’entoure de personnes qui pourront nous aider dans ce domaine. En tant que cheffe d’entreprise, on ne sait pas tout faire mais on sait s’entourer des bonnes personnes. 

Fatiha Legzouli, co-directrice d’Initiatives Plurielles 

Beaucoup de personnes que l’on accompagne n’ont pas de connaissances approfondies en gestion. Elles vont faire de petites formations chez nous, à la chambre de commerce ou ailleurs au moins pour comprendre l’essentiel, afin d’être capables de gérer leur entreprise, de mettre en place des outils de suivi, de dialoguer avec le comptable et après, si nécessaire, elles s’entourent des bonnes personnes, des compétences complémentaires.

  

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 Ce n’était pas vraiment une étude de marché mais plutôt une étude de projet. Ce qui m’a aidé c’est que je connaissais une structure qui faisait la même chose sur Paris. J’avais déjà eu l’occasion d’échanger avec eux sur tout ce qui était prix de vente, etc. Mais ce n’est pas toujours évident de tout appréhender. En tout cas, l’étude de marché, il ne faut pas la faire avec sa famille parce que pour eux ce que vous ferez sera toujours très bien. Il faut questionner des étrangers qui ne sont pas des proches et qui seront objectifs. La famille, c’est très bien pour échanger mais ce qu’ils veulent avant tout c’est vous protéger.

  

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 C’est un temps de travail que je multiplie par mon prix de l’heure. Après je compte aussi le coût du matériel, surtout celui du papier déco parce que c’est ce qui représente la somme la plus importante. Le carton, c’est uniquement de la récup. Le concept écologique est important, ça fait partie des valeurs de l’atelier.

  

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 La première année j’ai gagné 2000 euros sur toute l’année (toutes charges déduites, loyer compris) mais je n’ai pas eu besoin de réinvestir de l’argent et surtout, j’avais mes allocations chômage. Je n’ai jamais gagné énormément d’argent mais ce n’était pas mon but premier non plus. Ce que je voulais c’était de prouver à tout le monde qu’on pouvait en vivre. Il y avait une idée de revanche là derrière. Je pense que c’est important de ne pas vouloir voir trop gros tout de suite, de partir avec ses petits deniers et d’avancer. Globalement, j’ai un salaire, pas forcément mirobolant, mais par contre j’ai du plaisir à venir bosser. Je travaille avec mon cœur.

 

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On se sent plus libre, sûrement. Par exemple, ce vendredi après-midi une seule stagiaire est inscrite à la formation, or c’est la fête de l’école de mon fils. J’ai entendu dire qu’ils avaient besoin d’un petit coup de main donc tout à l’heure j’ai prévu d’appeler cette personne pour lui demander de décaler à la semaine prochaine. J’ai cette liberté là que je n’aurais pas en tant que salariée. Par contre, il faut aussi souligner qu’en tant qu’entrepreneur, on n’a pas de collègue sur qui compter pour reprendre le flambeau si ça ne va pas. Par exemple, en ce qui concerne la maternité, j’ai accouché à 7 mois, j’ai eu un mois d’arrêt indemnisé et j’ai mis du temps à m’en remettre !

Fatiha Legzouli, co-directrice d’Initiatives Plurielles

En Belgique, ils avaient monté un projet, dans le cadre d’un programme européen, qui s’appelle « l’entrepreneuriat volant » où ils forment des femmes aux compétences liées au métier de chef d’entreprise pour n’importe quelle boîte. Elles vont en stage chez différentes entrepreneures pour remplacer les femmes qui étaient en congé maternité. C’était un projet intéressant parce que c’est une problématique se pose souvent.

 

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Je vends essentiellement sur les Salons, j’ai aussi un compte Facebook où j’affiche mes réalisations. En général les personnes viennent me voir en me demandant de m’inspirer de tel ou tel modèle et je le retravaille de façon personnalisée. Dernièrement deux personnes retraitées sont venues me voir, elles m’ont dit qu’elles n’avaient pas la force de venir en stage mais qu’elles adoraient ce que je faisais, elles m’ont montré une commode qu’elles aimaient bien, elles m’ont expliqué l’espace dont elles avaient besoin, on a choisi des couleurs. C’est plus dans cet état d’esprit que je travaille. Je suis plus artisan que créatrice en fait.

 

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Oui, ils sont complètement en carton. Il y a trois façons de travailler : la superposition, c’est le b.a.-ba. Ensuite vous avez la technique de la traverse. Et on a une autre technique qui s’appelle l’embourdage. Ca, c’est ce que j’ai appris sur Paris. Puis, j’ai appris à force d’avoir des demandes diverses autour de moi. C’est ce qui est enrichissant quand on fait de la formation, on se nourrit de ce que les gens apportent. Ils vous poussent, vous fixent des défis.

  

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 J’ai un forfait de 10 cours. Mais selon le projet, je sais déterminer si la personne aura peut-être un petit rab pour faire quelque chose en plus ou devra au contraire prévoir une ou deux séances supplémentaires. Souvent, les personnes viennent avec des gros projets et ne s’imaginent pas le temps qu’ils vont y passer. Mon premier job, c’est déjà de réduire la dimension du projet pour qu’il soit réalisable au moins en 10 cours.

  

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Il ne s’agit pas du volume de carton en fait, c’est une histoire d’heures de travail. Moi j’utilise du papier, il s’agit de papier népalais que les relieurs utilisent. Il est déjà coloré. Il se fixe avec de la colle à papier peint et il est ensuite vitrifié. Ca donne une première couche de protection mais ce qui permet au meuble d’être imperméable c’est surtout le fait qu’il y ait une structure à l’intérieur qui permet d’avoir une aération. Au niveau de la solidité, on sait toujours à quoi va servir un meuble avant de le monter donc on adapte la construction.

  

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 Il n’y a qu’une seule personne que j’ai formée et qui s’est installée ensuite. Elle est venue me voir en me disant qu’elle souhaitait créer son activité et c’est ce qu’elle a fait à Dunkerque. Il s’agit de l’atelier d’Elise à Malo et au contraire, je me suis fait une collègue ! C’est un énorme travail. Peu de gens souhaitent en faire leur métier. Quelques personnes ont monté leur atelier mais ça reste dans leur « garage », ce n’est pas une structure professionnelle comme ici.

  

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Ce noyau là s’est développé depuis 2007. Je reçois de plus en plus de gens qui travaillent dans les IME. J’ai travaillé avec la PJJ de Villeneuve d’Ascq, avec l’école de la protection de la jeunesse, avec des éducateurs qui interviennent dans les prisons. Souvent on retrouve le meuble en carton autour du social. Ce qui est très chouette c’est que cela permet de travailler la revalorisation de la personne, aussi bien concernant les particuliers que les éducateurs qui viennent pour travailler avec un public en difficulté derrière. Les personnes réalisent leur meuble et leur entourage leur dit « tu as été capable de faire ça ? ».

  

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L’atelier permet d’avoir des bonnes conditions de travail et du matériel adapté avec toute la sécurité qui va avec, ce qu’on n’a pas forcément chez soi, et il y a aussi l’ambiance. C’est quelque chose dont je suis assez fière, l’atelier « meubles en carton » attire vraiment des gens très intéressants. Il y a beaucoup d’échanges. Quand quelqu’un vient avec un nouveau projet, il y a toujours une personne ou deux qui prend le temps de venir le voir, de lui donner un avis. C’est quelque chose qu’on ne peut pas avoir quand on fait de la création seule dans son atelier.

 

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Commentaires
B
Bonjour<br /> <br /> j'aimerais savoir si vous faites des visites en groupe.<br /> <br /> Je suis Monitrice d'Atelier en ESAT sur Douai, j'ai un atelier de 40 personnes (travailleurs handicapés) qui travail sur la matière carton, pliage,collage, assemblage et mettre sur palette. je voudrais organiser une sortie et ce que vous faite me parait très bien.<br /> <br /> Ça leur permettrait de voir ce que l'on peut faire avec du carton.<br /> <br /> Merci de me donner une réponse
L
Bonjour j'ai regardé sur internet et nous avons le même nom de famille ou celui de votre mari si vous êtes marier
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