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Compte rendu des visites et échanges
20 mars 2014

Visite de Coméfil

Image Compte-rendu de la visite Coméfil

Michèle Geoffray photo

Un intérêt très marqué pour le numérique

A 40 ans, j’étais dirigeante cadre commerciale dans une entreprise de travail temporaire. J’étais déjà très influencée par le développement du numérique. Dans les années 90, je suis tombée en pâmoison devant internet qui n’en était alors qu’à ses prémisses. J’ai très vite compris ce que ça allait amener de bénéfique dans la vie personnelle et professionnelle, mais aussi les difficultés que cela pourrait engendrer. C’était un grand bouleversement et j’ai compris – comme j’étais dans le milieu des ressources humaines - qu’on allait laisser sur la route pas mal de personnes et d’entreprises.

Un lancement de carrière en tant que consultante freelance

Je viens d’un milieu très commercial, j’ai fait une école de vente, de commerce, de management. J’ai trouvé mes premiers postes en tant que freelance à l’époque, pour me faire de l’expérience. J’ai réussi à trouver une place de salariée en promettant que je n’aurai plus d’enfants parce que j’en avais déjà deux. Une de mes missions a été d’intégrer l’utilisation d’internet dans l’entreprise et de former toutes les personnes aux bases de données, aux fichiers informatisées.

Des difficultés à se faire une place quand on est une femme

J’ai été consultante au début de ma carrière, pourquoi ? Parce que dans le milieu du marketing commercial jusqu’à 26, 27 ans vous êtes trop jeune, sans expérience, ensuite vous avez le bon âge mais « malheureusement » vous vous mariez donc les employeurs se disent que ce n’est pas intéressant. Moi, étant étudiante, j’avais déjà un enfant. J’ai dû donner mes premiers CV en cachant que j’étais maman. Et j’ai réussi comme ça à trouver mon premier poste en centre de contacts. J’étais déjà entourée d’hommes à cette époque. Même en étant cadre, c’est moi qui devait répondre au téléphone quand l’assistante s’absentait, ou faire le café.

La perte d’emploi suite à un congé maternité

J’ai fini par perdre mon emploi parce que nous avons été rachetés par des actionnaires anglais, qui ont trouvé qu’on avait de trop gros salaires, même si le mien était déjà en dessous de celui des messieurs. Malgré ma promesse, j’ai fait un 3ème enfant et je suis partie en congé maternité. Quand je suis revenue, je me suis rendue compte qu’il y avait toujours les mêmes dossiers que j’avais préparés avant de partir, plus tous les autres qui m’attendaient. Et on m’a dit que si je voulais le même poste, il fallait que j’aille sur Paris. J’ai réussi à négocier une sortie très difficile, j’ai cherché un autre travail, j’allais avoir 40 ans, et on m’a dit que j’étais trop cher.

L’envie de créer son entreprise

J’ai compris à 40 ans que j’allais avoir du mal à trouver un emploi parce que j’étais une femme, j’avais des enfants à la maison et j’étais presque senior. Je me suis alors dit que j’allais mettre mes compétences au profit des personnes qui auraient du mal à s’inscrire dans le numérique, dans les nouvelles technologies et au profit des entreprises. Je savais où je voulais aller, j’avais des atouts au niveau marketing, stratégie commerciale, j’avais un réseau de clients, et tout le monde m’a dit : « c’est super, va y ! » C’est ce que disent les amis en général. Le mari ajoute : « tant que ça t’occupe, que tu ne déprimes pas, que tu continues à t’occuper de la maison, de l’administratif, des enfants, moi je suis content ».

Le choix de la création, pas toujours facile à accepter pour la famille

Je savais que ça allait être difficile d’annoncer à mon conjoint et mes enfants : maman va créer son entreprise, je ne sais pas quand je vais gagner de l’argent, je ne sais pas comment je vais faire mais je devais le faire. Pour preuve, cette anecdote : ça faisait un an que j’étais en cours de création, j’avais mes indemnités chômage puisque j’avais été licenciée mais on arrivait à la fin. Mon fils a demandé « on va où au ski cette année ? » Et mon mari a répondu « cette année, on n’y va pas parce que maman crée. » Donc j’ai dû prendre toute la responsabilité de la situation sur mes épaules.

Se faire accompagner pour bien passer le cap de création

Quand j’ai créée, j’ai décidé que j’allais être une super maman. Du coup, je n’ai pas présenté assez vite mon projet d’entrepreneuriat à ma famille. Je l’ai fait en aparté en me disant : j’ai une idée, je vais y aller. Heureusement, j’ai été bien accompagnée. Je vous encourage d’ailleurs à vous faire accompagner ! J’ai été à l’ANPE (Pôle Emploi) qui m’a orientée vers la boutique de gestion. Je suis allée en couveuse et j’ai pu murir mon projet. Ca a pris de l’ampleur dans ma vie. Ca n’a pas été évident au début de trouver ma place. Je gagnais beaucoup moins qu’avant et en plus j’étais encore plus occupée.

Se faire accompagner pour gagner en confiance

Quand on vend pour une entreprise, tout est déjà calibré : on vend ça, c’est tel prix, etc. Nous, quand on devient entrepreneur, on doit vendre des prestations, on est sur un marché, il y a des fourchettes de prix. Et on a tendance à confondre son salaire avec le prix des prestations qu’on vend. Il faut effectuer tout un travail de prise de confiance en soi pour pouvoir dire : « ma prestation vaut tant. » D’où l’importance d’être accompagnée par une structure de conseil. La confiance en soi, on doit vraiment se battre pour l’acquérir et pouvoir se dire : voilà ce que je vaux.

De l’importance des réseaux et des valeurs défendues dans le projet de création

Je suis allée au Salon Créer, l’un des premiers organisés, et j’ai pu constater qu’il y existait divers réseaux. Je suis tombée sur celui des coopératives d’activité et d’emploi. Ca a été une chance pour moi. Ca m’a permis d’entrer dans une structure où on était accompagnée sur la partie gérance, administrative, facturation, comptabilité… je pouvais travailler intégralement sur mon cœur de métier, sur la prospection, etc. Je suis entrée dans un réseau de personnes qui étaient consultantes comme moi et ça m’a permis de me sentir appartenir à une communauté et surtout, j’ai rencontré le milieu de l’ESS. Ca correspondait à mes aspirations et à une volonté de créer autrement.

Les étapes de la vie d’entrepreneure

L’esprit d’entreprendre, c’est vouloir aller au bout d’une idée, d’un projet, d’un concept. Après, on doit passer un pallier qui est celui de devenir cheffe d’entreprise avec tout ce que ça engendre de responsabilités au niveau de la trésorerie, l’argent, le banquier, la gérance, la comptabilité… Moi, je n’aimais pas cette partie là. Et après, on devient cheffe d’entreprise employeur.

Dans la vie d’entrepreneur, il y a des étapes. Le fait d’être accompagnée par des structures m’a permis de sauter ces pas là, d’apprendre mon métier de cheffe d’entreprise. 

Des rencontres qui viennent enrichir le projet de départ

Mon parcours a été parsemé de rencontres avec de nouveaux clients, je suis devenue progressivement rentable et je me suis fait mon premier salaire. Et par le réseau, j’ai rencontré quelqu’un. J’étais consultante, j’étais dans une coopérative, je gagnais ma vie mais j’avais ce projet d’amener sur le marché des solutions de transition numérique pour l’entreprise et d’insertion numérique pour les personnes en difficulté d’emploi. Et j’ai rencontré mon associé dans la coopérative qui avait les mêmes aspirations, qui faisait le même métier de consultant. Nous sommes devenus partenaires et nous avons décidé de créer Coméfil qui est une SCOP. Nous avons voulu rester dans le milieu de l’économie sociale et solidaire.

Le cœur de métier de Coméfil

Coméfil c’est un organisme de formation et de conseil dont le métier est le développement de l’entreprise en y intégrant les changements d’organisation, de pratiques, les évolutions des métiers depuis le numérique. Toute notre vie a changé depuis l’installation du numérique mais tout a changé aussi dans la vie de l’entreprise : le client n’a plus la même façon d’acheter, on n’a plus la même façon de travailler, tout s’est accéléré, les outils ont changé. Dans les grandes entreprises c’est compliqué, mais ça l’est encore plus dans les petites. C’est compliqué aussi pour les salariés d’évoluer par rapport à cette intégration du numérique. Nous nous sommes donc spécialisés dans ce domaine.

Un emplacement stratégique : EuraTechnologies

Nous avions une motivation : nous installer dans un lieu au cœur d’un quartier stratégique pour notre offre de service. Un jour dans le métro, j’ai feuilleté un journal gratuit et je suis tombée sur un article concernant EuraTechnologies qui allait se construire. Je suis arrivée face à mon associé en lui disant « c’est là que nous devons être ! » Il a vu les coûts et m’a répondu « tu es sûre que tu veux être là ? » Je lui ai répondu que oui parce que c’est un quartier où il y a beaucoup de jeunes sans emploi et en même temps c’est un lieu symbolique : c’est un pôle d’excellent au niveau du numérique, des NTIC.

Femme et gérante d’entreprise : déconstruire les stéréotypes

Lorsqu’on a décidé de créer en coopération, il fallait trouver un gérant. Ce devait être soit moi, soit mon collègue. Le consultant qui s’occupait de notre projet nous a conseillé « ce serait mieux un homme, ça fait sérieux, ça colle plus au profil des nouvelles technologies, du numérique ». Il fallait casser ces stéréotypes alors nous avons fait une cogérance. Malgré cela, les partenaires ont toujours tendance à s’adresser plutôt à mon associé qu’à moi en pensant que je suis l’assistante. Il faut parfois que je m’impose. J’en ris souvent. Lorsque je fais une conférence, on écrit souvent mon prénom au masculin et je deviens « Monsieur Michel Geoffray, cogérant ».

Sensibiliser les femmes aux métiers du numérique et des nouvelles technologies

Quand on est arrivé, le bâtiment n’était même pas tout à fait construit. Pour l’anecdote, j’étais la première femme cheffe d’entreprise ici, maintenant il y en a 10 pour 150 entreprises installées. Le nombre a augmenté mais c’est toujours très peu. La filière numérique n’intéresse pas forcément les jeunes filles au démarrage. Il y a deux combats que je mène : vendre le métier de cheffe d’entreprise et vendre les métiers du numérique dans les écoles, les lycées, les collèges en faisant comprendre que ce sont aussi des métiers de filles.

Les coups de pouce qui aident à avancer

J’ai eu un encouragement parce que j’ai gagné un concours à la création d’entreprise organisé par l’APCE et les experts comptables. J’ai été reconnue, au niveau régional, comme le prix « au féminin ». Je me suis dit que je pouvais amener mes compétences pour aider les entreprises et les personnes pour traverser ce qu’on appelle aujourd’hui la transition numérique. J’ai eu la chance de rencontrer les bonnes personnes au bon moment, de pouvoir avoir mes premiers clients et de pouvoir gagner de l’argent.

 

LES ECHANGES AVEC UN PUBLIC DESIREUX D'EN SAVOIR PLUS

Question 1

 

D’aller jusqu’au bout. De pouvoir suivre mes envies. Je pense que les femmes sont très instinctives. C’est important d’essayer, d’aller au bout de ses idées, de ses envies et ce n’est pas si grave si ça ne marche pas.

Question 2

Il ne m’en parle pas vraiment. Je vais fêter mes 30 ans de vie commune avec mon mari et mes 10 ans avec mon associé ! Moi, j’avais besoin de stimulant. Ma vie de salariée et de maman ne m’avaient jamais apporté cette adrénaline qu’on a derrière le rideau avant d’entrer sur scène, j’ai 15 ans de danse derrière moi et je me souviens du trac quand on se demande si on y va ou pas et que finalement on obtient des applaudissements. Entreprendre m’apporte la même excitation. Au tout début, lorsque je me suis associée, je ne quittais plus mon téléphone d’avec mon associé. Au bout d’un moment, nos conjoints respectifs ont été mécontents, alors je me suis mis un cadre : quand je rentre chez moi, il y a mon bureau où je travaille et quand je suis en famille, je ne fais rien d’autre. On essaie de séparer les deux au maximum.

Question 3

Je me suis fixée des horaires et des échéances. J’ai vu ce qui était important pour la famille, j’ai planifié les grandes dates. Je suis devenue la reine de la planification ! Il faut aussi bien communiquer avec ses proches. Et il faut bousculer la vision masculine de l’entreprise. Par exemple, moi j’ai indiqué que je ne travaillais pas le mercredi et même quand mes enfants étaient au sport, je donnais RDV à mes clients dans les clubs sportifs. Il faut qu’on puisse s’approprier les différents univers. Les réunions, ce n’est pas la peine de les faire à 18h !

Question 4

Parce qu’on voulait rester dans l’économie sociale et solidaire et on voulait que les salariés puissent accéder à la prise de décision. Nous étions vraiment sur une autre façon de voir le modèle économique.

Question 5

Ca dépend quel est votre projet. Moi, si je reste ici aujourd’hui, c’est aussi pour l’image que ça peut apporter. Ca crédibilise beaucoup les entreprises. Quand je dis « voilà ma spécialité et je suis implantée là », ça a un impact très grand. On a un retour sur investissement puisque ça coûte assez cher d’être ici.

Question 6

Pour avoir entendu parler d’autres expériences pas forcément heureuses, je peux vous dire que cela n’est pas toujours facile de s’associer, même si on connaît bien les gens. Moi, à la base, j’aurais plutôt cru que j’allais m’associer avec un membre de ma famille ou une amie de 15 ans mais ça ne fonctionne pas forcément quand on travaille ensemble. Finalement, avec mon associé, on ne s’est tourné l’un vers l’autre que parce que nos compétences étaient complémentaires. Nous ne sommes même pas amis en dehors de l’entreprise, c’est une relation d’associés pure et dure basée sur la confiance et le respect, et nous avons un bébé, Coméfil, que nous devons nourrir, faire vivre. Nous prenons les claques ensemble. Mais ce n’est pas toujours évident de trouver un associé avec qui ça marche bien. En fait il faut contractualiser, même et surtout si on s’associe à des proches.

Question 7

Je n’aurais pas créée Coméfil seule parce que ça aurait été trop lourd. Nous avons eu beaucoup de chance de nous trouver avec cette belle complémentarité. De toute façon, je pense que la création d’entreprise est jalonnée de rencontres. On évolue selon les rencontres. Il faut écouter son instinct, sa petite voix intérieure pour rencontrer les bonnes personnes.

Question 8

C’est resté. Ca s’est fait naturellement. Mon associé aime les tableaux de bord, la gestion, regarder les comptes en banque, etc. Moi je suis plutôt conceptuelle et projet. Après, sur les interventions en entreprise, nous avons chacun nos compétences que nous avons échangées parce qu’en 10 ans nous nous sommes nourris l’un l’autre. Ca s’est fait très simplement, très naturellement, on se dit les choses mais il n’y a jamais eu de conflit entre nous. J’ai eu de la chance avec mon mari et avec mon associé ! Je fais le parallèle parce que l’entreprise c’est un mariage, une naissance, c’est tout à la fois.

Question 9

Notre métier est le développement commercial et la communication. Le nerf de la guerre, généralement c’est la communication. De plus les TIC ont changé les modes de communication, les habitudes d’achat, le management, le commerce. Nous travaillons avec l’humain et nous l’accompagnons à vivre les changements d’organisation et de pratiques. C’est ainsi qu’on arrive une offre de formation riche et complémentaire. Et nous travaillons en réseau avec d’autres professionnels quand nous n’avons pas les compétences requises.

Question 10

Moi je n’ai pas été à l’incubateur d’EuraTechnologies, j’ai été en couveuse avec la BGE. Ce que ça m’a apporté c’est de la rigueur, c'est-à-dire avoir des RDV réguliers, se lever le matin, être en contact avec quelqu’un qui te demande quel est ton état d’avancement, où tu en es, qu’est-ce que tu as fait, quelqu’un qui te recadre si besoin et qui t’ouvre un réseau. J’ai eu cette chance d’être conseillée par une personne qui a d’ailleurs travaillé à Initiatives Plurielles. Il a été mon mentor et il m’a permis de restructurer mes idées, de me poser, de planifier. C’est important de se forcer à rendre des comptes.

Question 11

Oui, c’est mon grand regret d’ailleurs. J’ai été freelance à 25 ans parce que personne ne voulait de moi à la sortie de l’école. Au deuxième enfant j’ai été salariée parce que je souhaitais acheter une maison. Mon grand regret c’est de ne pas avoir eu confiance en moi plus tôt. J’aurais aimé rencontrer des structures comme Initiatives Plurielles qui m’auraient aidé à lever ce frein qu’est la peur de l’échec.

Question 12

Il faut qu’il y ait une vraie volonté bien sûr. Il ne faut pas créer pour créer. Mais s’il y a une vraie envie, il faut se donner le temps et accepter de se tromper. Le pire c’est de ne pas avoir fait ce dont on avait envie. 

Question 13

Il n’y a pas de limites d’âge du moment qu’on a l’envie ! Quand vous y pensez tous les jours, que ça vous trotte tout le temps dans la tête, il faut le faire et se donner les moyens. Et si on se trompe, ce n’est pas grave.

Question 14

C’est le collectif et la solidarité. Concernant mon regard par rapport à moi-même, je pensais que j’avais confiance en moi et ce n’était pas le cas. On a le regard du père, du mari, de la maman et on veut plaire à ces modèles là. On se dit qu’il faut qu’on soit maman et qu’on soit ceci ou cela et on finit par s’oublier soi même. Après quand on a des patrons, on veut leur plaire à eux, finalement on croit qu’on a une grande confiance en soi parce qu’on sait communiquer, on sait vendre, mais on ne l’a pas. Ce que j’ai gagné c’est bien cela : la volonté de ne plus rien lâcher.

Question 15

Quand les jeunes filles s’orientent, on ne leur présente que ce qui est très technique, les écoles d’ingénieur, les filières scientifiques. Quelque fois, elles n’ont pas fait de bac scientifique alors elles se détournent de ces carrières alors qu’on a besoin de profils littéraires. Il y a des sensibilités féminines qui seraient importantes mais comme ces métiers sont mal présentés dès le début, ce n’est pas pris en compte. Il faut faire bouger les choses, il faut communiquer sur ces métiers.

Question 16

C’est comme pour tous les secteurs. Finalement, aujourd’hui, tous ces métiers sont accessibles aux femmes. Il s’agit de métiers avec beaucoup d’avenir et beaucoup d’emplois et il faut le mettre en avant tout simplement. Il y a une déficience au niveau de l’école sur ce point. Il faut présenter ces métiers dès le collège. Ce qu’on ne connaît pas, on n’en parle pas et les professeurs et les parents ont parfois peur des réseaux sociaux, des nouvelles technologies.

 

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Commentaires
L
Merci à toute l'équipe d'Initiatives Plurielles, à Fatiha et Loic pour leur investissement dans tout ce qu'ils font.
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