Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Compte rendu des visites et échanges
15 janvier 2015

Visite chez les Filles à Retordre

 

 

 montage-compte-rendu-filles-a-retordre

 

Marie Gobaille, co-gérante de la scop « les Filles à Retordre » (créations de sacs en chambre à air, chapeaux, bijoux en récup, animation d'ateliers autour de la récup.) ouvre ses portes au public pour échanger sur les différentes facettes de son expérience d’entrepreneure. Plus d’une vingtaine de femmes assistent à la visite qui se déroule dans l’atelier, à Fives.

 

Une envie d’autre chose

Nous sommes deux co-gérantes. Avec Anne-Lise c’est aussi une histoire d’amitié puisque nous étions amies avant de créer ce projet. En fait c’est une reconversion. Anne-Lise travaillait dans les relations internationales à la ville de Lille et moi j’étais chargée de projet dans une association de tourisme solidaire à Lille également. Pour ma part, c’était déjà une création de projet puisque c’était un emploi que j’avais crée au sein de cette association. Au bout d’un moment je ne m’y retrouvais plus trop.

 

La rencontre des deux futures associées

L’Economie Sociale et Solidaire (ESS), c’est tout un réseau. Anne-Lise en faisait aussi partie et nous nous sommes rencontrées lors de la semaine de la solidarité internationale. Elle co-pilotait ce projet pour la ville de Lille tandis que moi, je faisais partie des acteurs qui proposaient des actions dans le cadre de l’évènement. Nous sommes devenues amies, nous avons même habité ensemble, en collocation. Toutes les deux nous étions en réflexion sur notre avenir.

 

La naissance de l’idée et l’envie de se lancer

Je savais que je voulais me tourner vers une activité manuelle parce que je bricolais depuis longtemps. Anne-Lise avait aussi envie de bricoler mais elle ne savait pas dans quel domaine. Je lui ai appris à coudre, nous avons fait plein de choses ensemble jusqu'au moment où nous avons commencé à nous dire : lançons nous, créons un projet toutes les deux ! Me concernant, il était évident que ce serait dans la couture parce que j’étais à fond là dedans, j’avais également l’envie de transmettre et de donner des cours.

 

La préparation du projet

J’avais envie d’acquérir des bases techniques même si je me débrouillais déjà bien à l’époque. Une prof de couture m’avait parlé d’informa. Je voulais donc essayer au préalable de rentrer chez informa pendant un an. Anne-Lise quant à elle était fan de chapeaux et elle a donc voulu faire une formation de chapelière modiste à Paris. On a décidé de prendre un an pour se former pour créer l’entreprise après. Nous sommes parties d’un rêve, nous en discutions tout en étant en formation, nous ciblions les choses que nous avions envie de faire ainsi que les gens qui pouvaient nous aider. C’est à ce moment que nous sommes entrées en contact avec Initiatives Plurielles et avec d’autres structures comme la BGE. On voulait respecter un timing : entrer en formation en septembre, octobre et créer l’année d’après.

 

Avancer avec prudence

Le projet, à la base, c’était un café atelier couture avec un espace boutique. Quand nous avons vu les prix des locaux à Lille, nous nous sommes rendues à l’évidence : il fallait faire autrement ! Nous étions très prudentes. Ça c’est très féminin d’être prudente niveau financier. En général, les hommes vont emprunter et vont se dire : tant pis si on a un prêt énorme sur le dos ! Nous ne voulions pas faire de prêt parce qu’on ne savait pas si notre activité allait marcher. On avait peur d’avoir des dettes donc on s’est dit qu’il fallait trouver d’autres solutions.

 

Bien définir le contenu du projet

Nous sommes sorties de la formation en se disant que l’idée était d’avoir une partie vente de créations et une autre partie animation d’ateliers. Nous pensions faire des thèmes d’ateliers. Et Anne-Lise, en même temps que sa formation modiste qui n’avait duré que 2 mois et demi, est devenue bénévole dans une association à Paris « la débrouille compagnie » qui travaille sur la récup. Comme nous voulions justement que notre activité tourne autour de la récup textile, elle s’est dit qu’elle pourrait enrichir ses connaissances. Le deal c’était qu’elle les aide sur des évènements et qu’en échange, ils lui apprennent des techniques de récup autre que textile : chambre à air, canettes de soda, plastique… Cette expérience nous a amené d’autres compétences et un autre champ de vision.

 

Le lancement de l’activité via la couveuse

Nous avons respecté le timing que nous nous étions fixées et un an après notre formation, nous avons commencé notre activité en proposant des animations autour de la récup. Nous avons fait le choix de ne pas créer notre statut tout de suite et de tester pendant un an notre activité pour voir si on pouvait en vivre. Après l’année de formation, nous sommes donc entrées en couveuse pendant 7 mois. Nous voulions que cette couveuse soit reliée à l’ESS donc nous avons choisi Chrysalide, la couveuse de « A Petits Pas » dans le Pas-de-Calais. Etant dans l’ESS, ils nous ont fait réfléchir à notre démarche, à la gestion de notre entreprise de façon démocratique, au développement durable, à comment on agit sur l’environnement. Nous avons démarré notre activité de la sorte.

 

Le moment de la création d’entreprise

Comme nous avons vu que notre activité fonctionnait bien, nous sommes sorties de la couveuse et nous avons crée une SCOP. Il y a eu beaucoup de tergiversations, on se demandait si on ne devait pas créer une association. Il faut être motivé pour créer une SCOP. L’interlocuteur à Lille, l’urscop, peut facilement se montrer démotivant. Ils n’ont pas envie d’accompagner des gens qui vont abandonner au bout d’un mois, de ce fait, ils vont être très pointilleux. De plus, notre conseiller au sein d’Initiatives Plurielles nous avait dit qu’avec un prévisionnel comme le notre, il ne fallait pas y aller ! Il était conscient qu’avec tout ce que nous avions envisagé comme activités, nous n’allions pas tenir le rythme. Après avoir entendu tout ça, nous avons beaucoup réfléchis. On ne pouvait pas faire demi-tour, les premiers tests que nous avions faits étaient bons. Pour nous, c’était sûr, nous allions créer, nous n’allions peut-être pas gagner 4000 euros/mois mais au moins nous allions faire ce que nous aimions.

 

Créer une SCOP pour promouvoir ses valeurs

Nous on a choisi la SCOP parce que c’était un ancrage dans l’économie sociale et solidaire. C’est important pour nous parce que notre réseau est composé d’associations et de collectivités et le mot « entreprise » fait peur. De toute façon pour nous, ça va au delà de ça, ça correspondait aux valeurs qu’on voulait porter et même à l’activité qu’on voulait avoir : impact minimum sur l’environnement, lien social, etc. Au niveau de la gestion d’entreprise on est associées salariées donc nous avons le statut de salarié tout en étant cogérantes. Même si nous étions 20, l’entreprise appartiendrait aux salariés. J’ai fait des stages dans des SCOP, le salaire est le même pour tout le monde, le président est tiré au chapeau parmi les gens volontaires. C’est un fonctionnement autre que le système hiérarchique d’une entreprise classique.

 

Aller chercher de l’aide pour assurer la pérennité de l’activité

On est en CDI, on a un salaire fixe qui tombe tous les mois mais il faut assurer que ce salaire puisse être payé. Jusque là on s’en sort bien, surtout qu’on avait capitalisé lorsque nous étions en couveuse. Nous avons eu une aide au démarrage dans l’ESS de Lille Métropole, une aide du Clap aussi. En gros, nous avons reçu 10000 euros d’aide au démarrage, nous avons monté des dossiers pour ça. Nous avons eu le prix talent des cités remis au Sénat en 2011. C’était 1500 euros et nous avons acheté toutes les machines à coudre avec cette somme. Ca met du temps de monter les dossiers, nous en avons monté plein d’autres pour lesquels nous n’avons eu aucun retour.

2014-12-11 - Visite Initiatives Plurielles - Filles à retordre

 les echanges avec un public desireux

« Dans cette scop vous n’êtes que deux ? »

Oui. Si nous avions monté une association, il aurait fallu constituer un bureau. Trouver des amis pour en faire partie, c’est facile. Mais pour l’avoir fait dans mon association  précédente, je sais que ça peut vite devenir bancal. En SCOP, nous étions sûres de mener notre barque à deux. Après, il faut savoir que ça coute beaucoup plus cher et évidemment on ne bénéficie pas de financements publics.

 

« Qu’est-ce qui coûte de l’argent finalement ? »

L’accompagnement en premier lieu. Ecrire les statuts soi même ce n’est pas possible, c’est trop compliqué. L’accompagnement d’une SCOP c’est à peu près 1000 euros, peut-être un peu plus. La déclaration au journal officiel à la Chambre des métiers, je ne sais plus mais en tout, c’est 2000 euros, presque 3000 euros de coût de création. Nous avons eu cette trésorerie parce que pendant 8 mois nous étions en couveuse et nous étions bénévoles. Moi j’étais au RSA et Anne-Lise percevait l’allocation chômage. Pendant ces 8 mois, tout l’argent de nos prestations et de nos cours de couture qui rentrait, c’était un capital qu’on conservait pour le démarrage.

 

« Comment fonctionne la couveuse ? Elle prend un pourcentage sur votre chiffre d’affaire ? »

Si on fait une prestation pour la ville de Lille par exemple, on fait une facture sur laquelle est indiquée « Filles à retordre » mais on y retrouve le numéro de SIRET de la couveuse et le chèque est à son nom. La couveuse d’APP est particulière, elle ne prend pas de pourcentage mais en général c’est entre 10 et 30% du CA.

 

« L’accompagnement de la couveuse consiste juste en un hébergement ? »

Non, il y a des formations mais « A Petit Pas » fonctionne avec « Initiatives Plurielles ». Ils sont loin, ils sont à deux heures de Lille donc nous faisons des réunions ou des formations à « Initiatives Plurielles ». On a la chance d’avoir des structures d’accompagnement qui proposent un panel de formations incroyable et gratuit.

 

« Quels sont les inconvénients de la couveuse ? »

Il n’y en a pas ! Pour nous, la couveuse c’était super parce qu’on a pu bénéficier d’un accompagnement et ça nous a permis de tester notre activité en grandeur réelle. Nous avons l’impression que notre activité a été crée un an avant la création réelle. On a créé la SCOP en juin 2012 et on est entrée en couveuse un an avant, en septembre 2011.

 

« La SCOP, c’est lourd au niveau des charges ? »

Ce sont les mêmes que pour toutes entreprises. Nous n’avons pas d’impôt sur les sociétés mais nous avons une révision coopérative pour prouver que nous avons un fonctionnement démocratique. Ca coute 1000 euros par an. Dans une SCOP où ils sont 50 c’est important mais nous, on est deux donc c’est vite vu. De ce fait, on trouve ça très cher. Quand on est une petite entreprise, on a les mêmes charges que les grosses entreprises, il y a quelque chose qui ne va à ce niveau.

 

« Vous êtes deux, mais d’autres personnes peuvent intégrer la SCOP ? »

Nous sommes deux associées. Justine est salariée depuis octobre mais elle n’est pas associée de la SCOP, elle démarre, elle n’a pas investi dans le capital de l’entreprise. Il faut être là depuis un certain temps et en avoir envie pour investir dans l’entreprise. Ce n’est pas une obligation ! C’est du volontariat, on peut rester salariée à vie ou devenir associée.

 

« D’où est venue votre envie de créer, votre motivation ? »

Avant de créer « les filles à retordre », j’avais crée mon poste de travail au sein d’une association. Je n’ai jamais été salariée pendant X années et je ne sais pas d’où vient cet état de fait. Quand j’ai intégré informa, j’avais déjà un projet de création d’entreprise. Avec Anne-Lise on voulait absolument vivre de notre activité. Il y a beaucoup de créatrices dans le textile qui vivent du salaire de leur mari et pour nous il n’en était pas question ! L’idée c’était : on teste en couveuse, on voit rapidement si on peut en vivre et très vite on se salarie. Il était hors de question de s’investir bénévolement pendant 10 ans. Non !

 

« Plus précisément, quel est le contenu de votre activité ? »

Il y a la partie la plus simple, c’est la partie création qui représente 30% de notre CA. Anne-Lise fait des chapeaux, moi j’ai abandonné les vêtements et je fais des sacs en chambre à air. C’est le côté travail de la récup qui m’a amené à cela. Pour les vêtements, il faut être à temps : créer des collections, avoir plusieurs tailles disponibles. Pour nous, ce n’était pas possible parce que nous avions le côté « animation » en parallèle. Nous sommes aussi sur les bijoux en récup, ça fonctionne bien.

 

« Vous effectuez plusieurs activités pour que le tout soit viable ? »

Ce n’est pas forcément pour que ce soit viable que nous l’avons fait ainsi. C’était notre envie de ne pas seulement faire de la création mais aussi de transmettre. On ne se voyait pas dans un atelier en tête à tête toute la journée. On avait besoin de voir du monde. C’est un équilibre qui nous convient bien.

 

« C’est très différent de produire, fabriquer et transmettre.
Comment avez-vous validé le fait que vous pourriez animer des ateliers ? »

J’avais déjà fait de l’animation avant. On ne s’est pas lancé là dedans parce qu’on se disait que ça marcherait bien et que ça amènerait de l’argent, non, c’était une envie à la base. C’est sûr que c’est stressant au début. Lors des premiers cours de couture, on a peur de ne pas pouvoir répondre aux demandes des gens. Mais il faut accepter de ne pas tout savoir. En général je n’ai que des débutants. Je m’adapte aux personnes qui prennent des cours.

 

« Comment faites-vous pour fixer les tarifs d’un atelier ? »

Il y a les tarifs DRAC. Je crois que c’est 50 euros HT. Nous ne sommes pas assujettis à la TVA pour le moment mais on a quand même prévu un tarif prenant en compte cet élément afin de ne pas avoir à augmenter notre taux horaire par la suite. Actuellement, nous demandons 60 euros de l’heure par animation. Au début on se disait que personne n’accepterait de payer ça, mais au contraire il faut le faire ! Il s’agit du prix des ateliers à l’extérieur. On peut le baisser quand il y a, par exemple, 10 séances de prévues.

 

« Où vendez-vous vos créations ? »

Nous avons des points de vente à El Market. Ce qui est bien avec eux c’est que ce sont des commandes. Nous avons également deux dépôts-vente à Bruxelles. Ce sont des boutiques de commerce équitable. Quand c’est une commande, on nous achète nos produits et qu’ils vendent ou pas ce n’est pas notre problème. Les dépôts-vente payent quand ils ont vendu. C’est bien d’avoir plusieurs points de vente. Il existe aussi des boutiques de créateurs maintenant comme à Douai. Ils ont tous un fonctionnement différent.

 

« Comment avez-vous réussi à nouer des contacts avec ces structures à Bruxelles ? »

C’est du réseautage. Nous sommes dans ce milieu depuis longtemps. A l’époque, je faisais partie du réseau « comme une idée », collectif de commerce équitable lillois auquel appartenait aussi altermundi. Bien sûr, ça ne suffit pas, il faut aussi que nos produits leur plaisent. A Bruxelles, nous sommes allées vers des boutiques que nous connaissions sans pour autant connaitre les gérants. Nous leur avons montré des pièces, des bijoux. Les marchés on en a fait au début mais c’est parfois déprimant. J’ai l’impression qu’il y en a trop sur Lille. Dernièrement, nous avons fait le marché Saint-Eloi à Grande-Synthe. Dans ce type d’endroit, où il y a moins d’évènements concentrés, les gens se déplacent plus facilement.

 

« Vous faites de la vente en ligne ? »

C’était un objectif mais nous n’avions pas les stocks nécessaires. Nous avons fait beaucoup d’animation et nous n’avons pas le temps de faire du stock, pour les fêtes c’est du sur-mesure presque tout le temps.

 

« Vos créations sont de qualité et ne sont pas chères.
Pourriez-vous les vendre à des prix plus élevés dans des boutiques de luxe ? »

Je pourrais les vendre le double du prix vu le temps passé à travailler dessus mais je n’ai pas envie de rester avec tout sur les bras et en même temps, je veux que ça reste accessible. Il y a des modèles que je ne fais pas parce que je sais que ça me prendra trop de temps. Et pour cibler des boutiques de luxe, il faudrait que ce soit moins coloré. Pour l’instant j’ai encore l’impression qu’il reste des choses à améliorer. Je me rends compte, par exemple, qu’une formation au domaine du cuire m’aiderait beaucoup.

 

« Combien êtes-vous rémunérées par mois ? »

Nous sommes au SMIC. Nous sommes salariées de « filles à retordre » donc nous avons un salaire fixe. Nous sommes au smic à 33h/semaine. C’est le choix que nous avons fait d’être en scop, d’être salariées et de s’assurer un salaire fixe. Même si ce n’est qu’un smic, c’est génial parce que nous réussissons à en vivre. Nous consommons très peu, nous n’avons pas de voiture personnelle et c’est notre entreprise : si nous avons envie de prendre deux jours dans la semaine, nous les prenons. Si je veux aller chercher ma fille à l’école à 16h, j’y vais. On n’a pas crée notre boîte pour se contraindre à un rythme effréné.

 

« Avec le recul pensiez-vous que la création de votre entreprise
allait se dérouler de la sorte ou avez-vous été surprise ? »

Non. Pour avoir déjà crée une association avant, je savais que ça prendrait du temps. J’avais déjà fait de la gestion de projet. Anne-Lise également. Ces expériences nous ont fait gagner du temps, nous avions la tête sur les épaules, nous connaissions les étapes par lesquelles il fallait passer. Malgré tout, il nous manquait des compétences. Quand on crée, c’est plein de métiers qu’il faut apprendre, c’est ça qui est dur. Aujourd’hui nous avons la chance d’avoir Justine avec nous en tant que salariée, qui est graphiste. C’est génial pour les outils de communication. Là où nous aurions passé 5 jours à faire du travail médiocre, elle, elle passe deux heures et c’est top !

 

« Vous endossez beaucoup de casquettes ? »

Nous avons une comptable. C’est cher mais nous ne voulions pas passer trop de temps là-dessus alors que nous n’avions pas les compétences. La gestion des fiches de paie, c’est compliqué. Nous avions essayé de le faire au début et on ne comprenait rien. Maintenant, tout est classé, il y a une numérotation à suivre pour les factures, nous avons appris à gérer tout ça de façon rigoureuse et nous soumettons tous ces documents à notre comptable.

 

« Vous passez beaucoup de temps à faire du démarchage ? »

Oui. En janvier, il va falloir qu’on prenne le téléphone car nous n’avons pas assez de projets en vue. Nous prévoyons de travailler avec une association lilloise à Fives qui souhaite faire un défilé pour les personnes à mobilité réduite. Notre mission serait de travailler sur les accessoires. L’activité est très variée : il y a des ateliers ponctuels comme ceux que nous faisons à Villeneuve d’Ascq ou sur le village du réemploi qu’organise la ville de Lille. Il y a des projets à long terme comme des défilés qui s’étendent sur plusieurs mois. On fait des costumes aussi pour une compagnie lilloise de temps en temps.

 

« Aujourd'hui la société est bénéficiaire ? »

Non, c’est équilibré mais pas encore bénéficiaire. La première année on a eu 30 euros de bénéfice ! (rires) Je pense que nous allons emprunter avec Nord Actif qui est un financeur solidaire. Nous sommes tout le temps en réflexion. Nous adhérons à l’APES où nous avons un interlocuteur. Il nous propose des pistes pour développer notre activité. Nous avons la tête dans le guidon et nous ne pensons pas à certaines choses. Par exemple, nous savons très bien fonctionner avec le milieu associatif, mais concernant les entreprises, nous n’avons pas le langage qu’il faut. On ne peut pas se reposer que sur les associations et les collectivités, il faut qu’on attaque d’autres secteurs.

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 21 043
Publicité